La préparation mentale en Agility - partie 1
Deviens ce que tu es. Fais ce que toi seul peut faire. - Friedrich Nietzsche
La préparation mentale pour le sport, c'est avant tout un travail à faire soi-même, le nec-plus-ultra étant d'être suivi durant sa carrière par un professionel en la matière.
Mais pour ceux d'entre nous qui n'ont pas l'ambition de devenir champions du monde, qui aimeraient simplement concourir sans trop de "papillons dans le ventre", et sans communiquer trop de stress à son chien, quelques pistes, trucs et astuces peuvent être utiles.
Je ne suis aucunement experte en psychologie du sport, mais je me suis intéressée à ce sujet l'hiver dernier, j'ai suivi un cours en ligne de 6 semaines, participé à un stage de 2 jours et lu quelques livres.
Depuis 9 mois, je réfléchis à tout ce que j'ai trouvé comme information, et j'essaie de mettre en pratique des techniques que j'ai apprises.
Je pense avoir un avantage dans ce travail mental, puisque depuis plus de 20 ans dans ma profession (infirmière en soins intensifs et réanimation), j'ai dû apprendre à contrôler mes émotions et gérer mon stress, et j'ai dû le faire seule, sans aide, sans coach ni support théorique.
Le stress, le trac et le doute sont des choses communes à tous les compétiteurs, et tout un chacun, quel que soit son niveau, peut bénéficier d'un travail sur ces problèmes.
Sans vouloir écrire des textes complets sur le sujet, ni faire des copié/collés piqués ailleurs, et surtout sans vouloir remplacer un vrai coach mental, j'ai eu envie de partager certaines de mes trouvailles, et donner quelques pistes à d'autre personnes, sous une forme simple et pratique, dans le cadre de notre sport qu'est l'Agility.
L'importance de l'aspect mental dans le sport est magnifiquement illustré dans cette vidéo où l'athlète se relève - et gagne la course - après une chute lors d'un 600 mètres [clic].
C'est quoi le problème ?
On voit dans ce sport des personnes qui hésitent à s'inscrire à un concours, peut-être leur premier, parcequ'elles ne se sentent pas prêtes, et on peur de ce vont penser les autres.
Il y a des agilitistes qui se découragent parcequ'ils ne progressent plus, qui perdent leur motivation.
On voit fréquemment des personnes stressées, qui se comportent différemment avec leur chien par rapport aux entraînements, avec pour conséquences des erreurs de compréhension dans le team.
Ou qui tout simplement, communiquent leur propre anxiété à leur partenaire, qui se met à aboyer ou à montrer des signes de stress comme se gratter, renifler le sol, et ne pourra pas donner le meilleur de lui-même.
Et qui n'a jamais eu un besoin impérieux d'aller aux toilettes au plus mauvais moment, lors de la reconnaissance du parcours, ou juste avant de passer avec son chien ?
On se laisse distraire, on a du mal à se concentrer, on manque de lucidité, ou au contraire, notre perception devient anormalement rétrécie.
Il peut arriver qu'on renonce à notre désir à long terme (notre "rêve"), pour obtenir un succès à court terme.
On n'a pas assez confiance dans notre chien, en nous-même, ou dans le travail accompli.
Et surtout, on n'a pas "la fluidité", on n'est pas "dans la zone", ce lieu magique où tout se passe parfaitement comme dans un rêve et sans effort !
Le mental est un facteur extrêmement important dans le sport, et la bonne nouvelle, c'est qu'on peut le travailler pour l'améliorer. Il existe de très nombreuses méthodes et techniques, certaines nécessitent de se faire accompagner, mais il y en a beaucoup que l'on peut apprendre seul. Mises ensemble comme les pièces d'un puzzle, plusieurs techniques peuvent nous servir d'appui lors de la compétition.
Mais tout commence déjà par la définition personelle que chacun de nous a du mot "gagner".
Et pour beaucoup d'entre nous, cette définition devrait être remise en question !
Il y a des agilitistes qui se découragent parcequ'ils ne progressent plus, qui perdent leur motivation.
On voit fréquemment des personnes stressées, qui se comportent différemment avec leur chien par rapport aux entraînements, avec pour conséquences des erreurs de compréhension dans le team.
Ou qui tout simplement, communiquent leur propre anxiété à leur partenaire, qui se met à aboyer ou à montrer des signes de stress comme se gratter, renifler le sol, et ne pourra pas donner le meilleur de lui-même.
Et qui n'a jamais eu un besoin impérieux d'aller aux toilettes au plus mauvais moment, lors de la reconnaissance du parcours, ou juste avant de passer avec son chien ?
On se laisse distraire, on a du mal à se concentrer, on manque de lucidité, ou au contraire, notre perception devient anormalement rétrécie.
Il peut arriver qu'on renonce à notre désir à long terme (notre "rêve"), pour obtenir un succès à court terme.
On n'a pas assez confiance dans notre chien, en nous-même, ou dans le travail accompli.
Et surtout, on n'a pas "la fluidité", on n'est pas "dans la zone", ce lieu magique où tout se passe parfaitement comme dans un rêve et sans effort !
Le mental est un facteur extrêmement important dans le sport, et la bonne nouvelle, c'est qu'on peut le travailler pour l'améliorer. Il existe de très nombreuses méthodes et techniques, certaines nécessitent de se faire accompagner, mais il y en a beaucoup que l'on peut apprendre seul. Mises ensemble comme les pièces d'un puzzle, plusieurs techniques peuvent nous servir d'appui lors de la compétition.
Mais tout commence déjà par la définition personelle que chacun de nous a du mot "gagner".
Et pour beaucoup d'entre nous, cette définition devrait être remise en question !
Gagner signifie que tu es prêt à aller plus loin, travailler plus durement, et donner plus que tous les autres.
- Vince Lombardi
Que signifient pour vous les mots "gagner" et "succès" ?
Une des clés de la préparation mentale est d'être honnête avec soi-même.
Si on a le trac, si on est obsédé par les podiums ou si on est préoccupé par ce que vont penser les autres, il faut l'admettre, sinon on ne pourra pas avancer. Il faut commencer par se connaître, et élaborer sa propre définition de ce que représente pour nous le succès.
Le sens donné habituellement aux mots "gagner" et "succès" est: remporter la victoire dans une compétition, ou faire mieux que les autres; on se compare donc aux autres.
Malheureusement, notre système d'éducation et notre société nous poussent à être orientés vers le résultat.
Mais le problème est que les objectifs de résultats sont anxiogènes, parceque nous n'avons aucun contrôle sur eux, ils sont indépendants de notre volonté.
Parceque même si on réalise un parcours parfait sans faute et très rapide, notre résultat va dépendre aussi de la performance des autres concurrents.
Au contraire, si on comprend "gagner" et "succès" dans le sens: s'améliorer, accroître ses capacités et sa technique par rapport à notre niveau précédant, en se prenant soi-même comme référence, on a alors des objectifs de maîtrise, et ceux-là ne sont pas anxiogènes, parcequ'ils dépendent de nous, nous gardons le contrôle.
Il vaut donc mieux oublier les classements et les points, pour se concentrer sur les tâches à accomplir, ou les techniques à éxécuter, et il faut se convaincre de cela.
Car si on atteint nos objectifs de maîtrise, nos objectifs de résultat vont en découler.
On peut très bien avoir un objectif à long terme (un rêve), qui est un objectif de résultat (par exemple, être qualifié pour le championnat national).
Mais lorsqu'on est dans une compétition, il vaut mieux mettre cela de côté, et se focaliser sur nos objectifs de maîtrise.
Gagner c'est:
Le phénomène du "raccourci"
Il arrive qu'un compétiteur compromette son objectif à long terme par des "raccourcis".
Si on a une trop grand anxiété face aux objectifs de résultat, si le risque d'échec ou le qu'en dira-t-on nous préoccupe, il arrive qu'on choisisse (généralement inconsciemment) des options plus faciles, qui vont nous donner une gratification immédiate, comme gagner des compétitions locales, parfois au détriment de l'objectif à long terme.
Un exemple de cela serait: travailler un critère "X" pour les zones de contact en vue de notre championnat national, puis pour gagner des concours moins importants (parceque ça nous fait plaisir sur le moment), baisser notre critère de passage sur la zone, et l'obtenir de justesse. Mais le chien apprendra ainsi une notion différente du critère initial, et ce n'est pas ce qu'on voulait vraiment.
Lorsqu'on se focalise trop sur les résultats, ou si on a peur de perdre, on risque de viser la facilité pour accéder aux podiums, mais on risque la lassitude car on ne progresse pas.
Lorsqu'on vise des objectifs trop difficiles, on risque la frustration ou l'épuisement.
Si on a le trac, si on est obsédé par les podiums ou si on est préoccupé par ce que vont penser les autres, il faut l'admettre, sinon on ne pourra pas avancer. Il faut commencer par se connaître, et élaborer sa propre définition de ce que représente pour nous le succès.
Le sens donné habituellement aux mots "gagner" et "succès" est: remporter la victoire dans une compétition, ou faire mieux que les autres; on se compare donc aux autres.
Malheureusement, notre système d'éducation et notre société nous poussent à être orientés vers le résultat.
Mais le problème est que les objectifs de résultats sont anxiogènes, parceque nous n'avons aucun contrôle sur eux, ils sont indépendants de notre volonté.
Parceque même si on réalise un parcours parfait sans faute et très rapide, notre résultat va dépendre aussi de la performance des autres concurrents.
Au contraire, si on comprend "gagner" et "succès" dans le sens: s'améliorer, accroître ses capacités et sa technique par rapport à notre niveau précédant, en se prenant soi-même comme référence, on a alors des objectifs de maîtrise, et ceux-là ne sont pas anxiogènes, parcequ'ils dépendent de nous, nous gardons le contrôle.
Il vaut donc mieux oublier les classements et les points, pour se concentrer sur les tâches à accomplir, ou les techniques à éxécuter, et il faut se convaincre de cela.
Car si on atteint nos objectifs de maîtrise, nos objectifs de résultat vont en découler.
On peut très bien avoir un objectif à long terme (un rêve), qui est un objectif de résultat (par exemple, être qualifié pour le championnat national).
Mais lorsqu'on est dans une compétition, il vaut mieux mettre cela de côté, et se focaliser sur nos objectifs de maîtrise.
Gagner c'est:
- amusant et gratifiant;
- c'est un facteur de croissance de l'estime de soi;
- c'est une source de motivation.
Le phénomène du "raccourci"
Il arrive qu'un compétiteur compromette son objectif à long terme par des "raccourcis".
Si on a une trop grand anxiété face aux objectifs de résultat, si le risque d'échec ou le qu'en dira-t-on nous préoccupe, il arrive qu'on choisisse (généralement inconsciemment) des options plus faciles, qui vont nous donner une gratification immédiate, comme gagner des compétitions locales, parfois au détriment de l'objectif à long terme.
Un exemple de cela serait: travailler un critère "X" pour les zones de contact en vue de notre championnat national, puis pour gagner des concours moins importants (parceque ça nous fait plaisir sur le moment), baisser notre critère de passage sur la zone, et l'obtenir de justesse. Mais le chien apprendra ainsi une notion différente du critère initial, et ce n'est pas ce qu'on voulait vraiment.
Lorsqu'on se focalise trop sur les résultats, ou si on a peur de perdre, on risque de viser la facilité pour accéder aux podiums, mais on risque la lassitude car on ne progresse pas.
Lorsqu'on vise des objectifs trop difficiles, on risque la frustration ou l'épuisement.
Améliorer la confiance en soi, se préparer et fixer des objectifs atteignables à court terme, c'est construire la fondation sur laquelle le succès viendra se poser.
La suite, partie 2, ici: [clic]